Les probiotiques : le lien entre l’intestin et le cerveau

Le cerveau et l’intestin sont connectés par des fibres nerveuses. Le système nerveux entérique, qui se trouve le long du tube digestif, comprend des fibres nerveuses qui contrôlent l’intestin. Ce système nerveux est sous le contrôle du système nerveux central.


Le nerf vague est la principale voie de communication entre le cerveau et l’intestin. Il transmet des informations du système nerveux autonome.


L’axe intestin-cerveau utilise quatre types de moyens pour communiquer :
• des messages nerveux qui passent par les neurones du nerf vague,
• des messages immunitaires, avec les cytokines,
• des messages endocriniens avec les hormones intestinales,
• des messages microbiens, fabriqués à partir des aliments, qui passent dans le système sanguin. Les métabolites produits par le microbiote intestinal peuvent activer les trois voies citées ci-dessus : en agissant sur les neurones, les cellules productrices d’hormones et les cellules immunitaires.

Le microbiote intestinal comprend des bactéries, virus, champignons, protozoaires, qui jouent des rôles dans la digestion et l’immunité.
Le microbiote participe à la régulation de l’humeur. En effet, des bactéries intestinales fabriquent des neurotransmetteurs, les molécules qui servent de messagers entre les neurones.

Par exemple, la sérotonine, connue pour ses effets antidépresseurs, est fabriquée à 90 % dans l’intestin. D’autres neurotransmetteurs sont produits par des bactéries : le GABA, la noradrénaline, la dopamine, l’acétylcholine.

De plus, les probiotiques peuvent augmenter la quantité de tryptophanes dans le sang. Cet acide aminé provenant de l’alimentation est nécessaire pour fabriquer la sérotonine dans le cerveau. L’inflammation intervient dans de nombreuses maladies touchant le cerveau, y compris la dépression.

Les probiotiques peuvent donc aussi agir sur le cerveau en diminuant l’inflammation de l’organisme.

Les altérations du microbiote sont associées à des troubles neurologiques.


L’alimentation, le mode de vie, influence le microbiote intestinal et ces modifications peuvent avoir des conséquences sur notre cerveau. Le rôle du microbiote a été évoqué dans différentes maladies neurologiques :
• les maladies neurodégénératives : maladies de Parkinson, d’Alzheimer et sclérose en plaques. Dans ces trois pathologies, la dysbiose, c’est-à-dire l’altération du microbiote, augmente la perméabilité intestinale. Le passage de molécules de l’intestin vers la circulation sanguine favorise la neuro-inflammation et la neurodégénération.


Les maladies inflammatoires de l’intestin sont liées au stress

C’est le cas par exemple du syndrome de l’intestin irritable : l’anxiété et la dépression sont fréquentes chez les patients, qui trouvent parfois un soulagement avec des probiotiques.

De la même façon, il semble que le stress joue un rôle dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), à savoir la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Dans ces maladies, la dysbiose est clairement en cause.

Le rétablissement de la flore intestinale permet de favoriser l’énergie et le bien-être général.

Mélisa Paquette
Étudiante en Naturopathie